Princess Bride de William Goldman


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Princess Bride
de William Goldman  

Bragelonne ~ 328 pages

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Il était une fois la plus belle des aventures, auréolée par le grand amour, le seul, le vrai. Le conte intemporel de S. Morgenstern ~ redécouvert et merveilleusement abrégé par William Goldman ~ est peuplé de personnages aussi inoubliable que Westley, le beau valet de ferme qui risque sa vie pour la femme qu’il aime; Inigo Montoya, le fabuleux bretteur qui ne vit que pour venger la mort de son père; Fezzik, le plus doux et le plus fort des colosses… et bien sûr, Bouton d’or : la princesse, la fiancée, la femme idéale, la plus belle de toute l’histoire du monde.
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J’ai débuté Princess Bride dans le cadre d’une lecture commune avec Acr0 et Laure.

Avant d’avoir commencé le récit en lui-même, j’avoue avoir été un peu sceptique car le livre contient deux introductions de William Goldman très longues. Dans la première, destinée au 25ème anniversaire, nous y trouvons des anecdotes sur le tournage du film, contées par William Goldman lui-même. Dans la seconde, rattachée à la première parution de la version abrégée, William Goldman expose la façon dont Princess Bride de Morgenstern a marqué son enfance ainsi que ce qui l’a conduit à sortir une version abrégée du texte. Ces deux introductions auraient pu être très agréables à lire si William Goldman s’était un peu moins étendu sur certains points de sa vie qui ne concernent quasiment pas le roman lui-même.

Princess Bride est un récit qui se démarque par sa singularité et son côté déjanté. L’auteur marie parfaitement humour, suspense et action; de quoi donner une réelle fraicheur à une trame narrative plutôt basique. L’humour est omniprésent dès le début du roman et frise parfois la satire, ce qui n’a pas été pour me déplaire. Il se cache au détour de chaque page, que ce soit à travers le récit, les dialogues ou encore les nombreuses notes de Goldman;  et il fait ainsi naître, fréquemment, un sourire sur le visage du lecteur. Pourtant, la joie et la bonne humeur ne sont pas les seuls sentiments qui demeurent, l’histoire contient tous les ingrédient d’un bon roman de cape et d’épée : suspense, rebondissements, et parfois désolation. Les protagonistes, sous leur apparence stéréotypée de personnages de contes et de récits d’aventures, se révèlent être drôles et attachants malgré leur personnalité qui frôle parfois la parodie.

La singularité de ce roman est dû, en parti, aux nombreuses notes que William Goldman incruste au fil du récit et dans lesquels il s’exprime à propos de ses décisions concernant la version abrégée du récit. Celles-ci ne sont généralement pas trop envahissantes et bien moins ennuyeuses que les deux introductions car elles touchent directement l’histoire de Princess Bride. Cependant, Goldman révèle parfois certains points importants de l’intrigue, et enlève ainsi toute surprise au récit, ce qui est relativement agaçant. Il joue donc avec les sentiments du lecteurs, et ce jeu s’étend sur le récit lui-même: qui est donc ce fameux Morgenstern censé avoir écrit la version originale de Princess Bride? Et quelles sont ces contrées Florin  et Guilder dans lesquelles se déroule l’action?

Malheureusement, mon enthousiasme a été quelque peu freiné par Le bébé de bouton d’or qui est présentée comme une suite du roman. Je n’y ai pas retrouvé la légèreté qui faisait tout le charme de Princess Bride; de plus, elle est incomplète et précédée d’une nouvelle introduction, une fois de plus très longue, voir lourde.

Afin de finir sur une note plus positive, je tiens à mettre un point d’honneur sur la présentation de l’ouvrage. Bien que la couverture n’ait rien d’époustouflant, le contenu est un véritable plaisir pour les yeux : chaque début de chapitre est pourvu d’enluminures et décorations diverses et la carte qui représente Guilder et Florin est somptueuse. Dès les premières pages, nous avons l’impression d’avoir en main un vieux livre de contes.

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Princess Bride est un roman déjanté et cocasse dans lequel William Goldman crée un jeu constant avec le lecteur. Néanmoins, il reste un grand roman d’amour et d’aventure qui m’a véritablement enchantée. Il est dommage que les deux première introductions soient si longues mais elles n’en demeurent pas moins indispensables. En revanche, nous aurions pu nous passer de la dernière partie…

trois

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About eirilys

Habitante et propriétaire de la mystérieuse bibliothèque d'Hurtfew, je suis une amoureuse de fantasy.

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