Les Aventuriers de la mer – Tome 8 – Ombres et Flammes
Les Aventuriers de la mer
Tome 8
Ombres et Flammes
de Robin Hobb
J’ai lu Fantasy
377 pages
Les choses sont allées trop loin, bien trop loin, pour espérer éviter une bataille ouverte entre la Vivacia, sur laquelle le capitaine Kennit règne sans partage, et le Parangon, le navire fou appareillé par Althéa et les siens. Et tandis que le dragon tient à distance de Terrilville les envahisseurs chalcédiens, des alliances politiques se trament dans l’ombre. Mais impliquer Tintaglia dans la sauvegarde de la ville et dans la recherche de Malta n’est pas sans conséquences, d’autant que cette dernière est maintenant l’otage de pirates pour le moins cupides…
J’ai lu ce livre en (re)lecture commune avec Acr0 et Olya. Comme d’habitude, cet article va probablement spoiler les volumes précédents. Je vous conseille donc de passer votre chemin si vous n’avez pas encore lu le septième tome.
Avant de commencer, nous nous demandions toutes -même moi qui ai déjà lu la saga dans son ensemble- comment Robin Hobb allait réussir à finir son histoire en deux tomes seulement. Si on est encore loin de la fin, l’histoire fait un véritable bon en avant et les différents fils conducteurs s’entrecoupent enfin. L’intrigue est très dense mais toujours aussi approfondie et captivante. J’ai trouvé qu’il y avait un peu plus de politique dans ce tome que dans les précédents mais elle est nécessaire et bien dosée avec le reste du livre.
Parfois, je repense aux personnages au début du premier tome et je me dis qu’ils ont tous fait beaucoup de chemin. Malta reste la plus surprenante : c’est le personnage qui a la plus grosse évolution à mes yeux, avec Selden. En effet, le frêle petit frère de Malta était complètement effacé jusqu’ici, et pourtant il déploie des ressources insoupçonnées au contact de Tintaglia. Ambre reste toutefois ma préférée et elle démontre encore son courage dans les situations les plus désespérées. La relation entre Brashen et Althéa avance un peu malgré tout ce qu’ils doivent endurer. Si jusqu’à maintenant on pouvait avoir des doutes sur les intentions de Kennit, il est juste détestable dans ce tome et ce n’est pas son passé qui a réussi à nous faire compatir avec lui…
Les dragons sont de plus en plus présents, que ce soit à travers Tintaglia ou le bois sorcier. On apprend à mieux les connaitre et a les apprécier malgré leur différences avec les êtres humains. Ils amènent aussi quelques réponses sur les anciens et les habitants du désert des pluies. Tintaglia est très réussie : que ce soit par sa personnalité ou sa beauté, elle dégage une aura impressionnante. Elle me fait parfois penser à un chat.
Nous approchons de la fin de cette saga si chère à mes yeux et je ne me lasse pas de la relire. L’intrigue est dense mais captivante. Les personnages, humains ou pas, ont une personnalité ainsi qu’une évolution assez exceptionnelle, ce qui les rend vivants et surtout attachants.
Ma note : Coup de cœur ♥
Sans surprise, nos avis convergent 😉 Je suis ravie de découvrir cette série avec toi car bon nombre de détails seraient restés « invisibles » à mes yeux sans ton aiguillage durant la lecture. Malta continue d’évoluer de manière « belle » (mais si c’est bancal de l’écrire comme ça) et je suis contente que Selden prenne de l’importance. Comment ne pas avoir de sentiments vis à vis la famille Vestrit en lisant ces livres ?
Le fait de relire la saga avec vous me permet aussi d’avoir une lecture plus concentrée et de mieux me souvenir des détails que j’affectionne. Puis la lecture ne serait pas pareille sans nos échanges de mails ! J’avais oublié que Selden évoluait à ce point et je suis contente aussi qu’il prenne autant d’importance. J’aime beaucoup ce qu’il devient. Je crois qu’il quasiment impossible de ne pas s’attacher à la plupart des personnages de Robin Hobb, elle est tellement douée pour leur insuffler de la vie et une personnalité bien à eux.
Chapeau pour réussir à ne pas nous spoiler en nous expliquant : en relisant les mails, j’ai mieux senti a posteriori, la difficulté de valider ou non nos propos tout en finesse.