Terremer d' Ursula Le Guin
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Terremer
d’ Ursula Le Guin
Le livre de poche
701 pages
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Ici, il y a des dragons. Il y a des enchanteurs, une mer immense et des îles. Ged, simple gardien de chèvres sur l’île de Gont, a le don. Il va devenir au terme d’une longue initiation, en traversant nombre d’épreuves redoutables, le plus grand sorcier de Terremer, l’Archimage. Terremer contient trois livres : Le Sorcier de Terremer raconte l’initiation de Ged en l’île de Roke, comment il devient un sorcier convenable capable de commander aux éléments et d’affronter les dragons, et aussi comment son audace faillit le perdre. Les Tombeaux d’Atuan évoquent la terrible histoire de la petite fille, Tenar, choisie pour devenir la Grande Prêtresse des Tombeaux. Et enfin L’Ultime Rivage, où le pouvoir des sorciers sera soumis à celui du temps, le grand rongeur.
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Ma première rencontre avec Terremer date d’il y a quelques années lorsque je l’avais trouvé par hasard dans les rayons de la médiathèque. J’avais l’après-midi devant moi et je me suis lancée sans pouvoir le finir. Comme je ne pouvais pas emprunter, je me le suis offert et c’est bien plus tard que j’ai trouvé le courage de reprendre ma lecture du début.
Le début du livre est assez « classique » puisque la première partie de Terremer relate l’histoire d’un jeune garçon nommé Ged qui vit dans un village de montagnes. Il se rend très vite compte qu’il est doté d’un grand talent dans l’art de la magie et devient le disciple du grand mage du coin. Malheureusement, notre jeune héros n’est pas toujours très raisonnable et son apprentissage prend une mauvaise tournure. Son tuteur lui propose alors de rejoindre Roke, une île sur laquelle sont formés les plus grands mages mais cela ne suffit apparemment pas à rendre le jeune homme plus avisé… Voila pour l’intrigue -un peu simplifiée mais dans l’ensemble c’est bien ça- qui est plutôt banale à première vue mais elle prend une tournure bien plus originale par la suite, d’autant plus que le livre est divisé en trois parties, très différentes les unes des autres. Avec ça, Ursula Le Guin nous offre un univers plein de subtilités. J’ai particulièrement aimé la magie qui le peuple où chaque chose est dotée d’un vrai nom, et c’est la connaissance de ce nom qui permet au Mage d’obtenir un certain pouvoir dessus. La carte de Terremer m’a elle aussi charmée puisqu’elle est composée d’une multitude d’îles aux paysages et cultures très variés.
Malgré tous ces bons points, l’histoire n’a pas su me transporter. J’ai trouvé le style de l’auteur très froid, le rythme du livre très inégal et j’ai noté beaucoup de passage bien trop lents. Cet aspect m’a surtout frappé dans la dernière partie du livre « l’Ultime Rivage » dans laquelle les personnages voguent dans l’Ouest sans trop savoir vers quoi ils se dirigent. Pourtant, la lecture reste agréable mais j’ai eu l’impression que certains moments clefs de l’histoire étaient simplement survolés alors que l’auteur s’attardait sur des détails qui ne m’ont pas forcément passionnés. Je n’ai pas eu le temps de me poser dans l’histoire, ni de m’attacher aux personnages. Heureusement, la deuxième partie Les Tombeaux d’Atuan était nettement plus rythmée et surtout, j’ai réussi à ressentir un brin d’affection pour le personnage principal, Tenar.
Tenar est une jeune fille qui a été choisie pour devenir la grande prêtresse des tombeaux d’Atuan, repère des puissants innommables. J’ai ressentis de la compassion pour cette petite fille enlevée à sa famille dès le plus jeune âge, qui doit entrer dans le cruel jeu de pouvoir mené par les prêtresses des différents temples, sans parler de sa responsabilité envers les tombeaux. Même si son orgueil n’était pas sans me rappeler Ged, elle m’a beaucoup moins agacée que lui. Pourtant, Ged aurait du retenir davantage mon attention puisqu’il est quand même présent dans les trois parties du livre : il est censé être le pilier de l’histoire, mais je l’ai trouvé trop agaçant dans la première partie, sans personnalité dans la seconde et trop distant dans la troisième.
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Dans l’ensemble, je n’ai pas réussi à m’impliquer dans l’histoire et les personnages m’ont laissée de marbre. C’est bien dommage car je trouve que le monde que nous offre Ursula Le Guin est subtil et bien exploité.
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Je vous invite à découvrir d’autres avis sur : Mes lectures de l’imaginaire et Les lectures de Cachou.
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