La Tapisserie de Fionavar ~Tome 1~ L'Arbre de l'été de Guy Gavriel Kay

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La Tapisserie de Fionavar

~Tome 1~
L’Arbre de l’été
 de Guy Gavriel Kay

J’ai lu
440 pages

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Dave, Kim, Jennifer, Kevin et Paul sont étudiants à Toronto. Une petite vie bien réglée, un avenir tout tracé. Jusqu’au jour où, alors qu’ils sont venus assister à une conférence, ils se retrouvent projetés en Fionavar, le Grand Univers dont le nôtre n’est qu’une ombre bien pâle ! Malgré la protection de Mantel d’Argent le magicien, ils sont aussitôt pris dans les premières escarmouches de la guerre qui oppose les forces des Lumières à celles des Ténèbres. Car Rakoth Maugrim, le dieu renégat, a trouvé moyen de se libérer de sa prison millénaire…

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La Tapisserie de Fionavar est une trilogie qui m’a été fortement conseillée par Acr0 puisqu’il s’agit de sa trilogie préférée. Vous vous imaginez donc que j’étais très curieuse. Cependant, j’ai essayé de me lancer dans cette lecture avec un regard neutre pour être sûre de ne pas être déçue.

Au début, j’ai eu beaucoup de mal à m’y retrouver puisque l’auteur a un style très particulier et que beaucoup de personnages sont mis en scène d’entrée de jeu. Le plus déroutant est quand même la construction du texte. Le point de vu peut changer à chaque paragraphe tout comme le lieu et le moment de la scène qui est en train de se dérouler. Heureusement, on s’y habitue vite, l’histoire est prenante et une fois les personnages principaux bien mémorisés, la lecture se fait plus limpide.

Nous suivons principalement cinq étudiants. Si au début j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à eux, faute d’essayer de m’y retrouver dans tout ça, mes petits préférés ont fini par se démarquer. En écrivant ces mots, je pense forcément à Kevin Laine, un blondinet plein d’humour qui a toujours le bon mot au bon moment. Kimberly Ford m’a été sympathique dès début pour sa bonne humeur et son enthousiasme naturel. Par contre, j’ai mis longtemps à m’attacher à Paul Schafer à cause de son naturel renfermé mais ce n’était qu’une question de temps. Il en a été de même pour la belle Jennifer Lowell qui évolue énormément au fil des pages. Par contre, Dave Martyniuk m’a complètement désintéressée. J’ai aimé le suivre mais sans pour autant me sentir concernée par ce qui pourrait lui arriver.
Beaucoup d’autres personnages gravitent autour de ces étudiants, et même s’ils sont nombreux, chacun d’eux a su me marquer à sa façon. Mais si je ne devais citer qu’un seul nom, ce serait le prince Diarmuid qui m’a intrigué au plus haut point! Du début à la fin du livre, je n’ai pas su quoi penser du personnage tant il me déroutait, autant par ses actes que par son talent.

L’univers de Fionavar m’a d’emblée rappelé celui de Tolkien. Le grand méchant est un Dieu déchu, la ressemblance entre les elfes de Tolkien et le peuple de la lumière, appelé ici les Lios Alfar, m’a frappé et j’en passe… Pourtant, ce n’est pas étonnant quand on sait Guy Gavriel Kay a travaillé sur l’édition posthume du Silmarillion. A côté de ça, l’auteur ne nous sert pas non plus une pâle copie de la terre du milieu. Il maîtrise parfaitement sont univers et le décrit avec beaucoup de poésie. Au final, un sentiment de grâce et d’équilibre me vient en tête quand je pense à Fionavar.
Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas d’action, bien au contraire. L’intrigue démarre dès les premières pages à tel point que ça en est déconcertant, tout évolue très vite et on a pas le temps de s’ennuyer. Je suis encore impressionnée quand je repense à tout se qui s’est passé en un tome seulement et surtout à quel point chaque scène m’a marquée.

À ce propos, Guy Gavriel Kay a une très belle écriture. Pleine de charme, elle n’en est pas moins rythmée; le tout donne beaucoup de force au récit. J’ai eu l’impression de vivre les évènements de Fionavar aux côtés des personnages et je suis persuadée que c’est en parti du à l’écriture.

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Ma note peut sembler sévère quand on lit ma chronique mais c’est parce que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. Pourtant, il vaut largement le coup que l’on s’accroche. Une fois dedans, la très belle écriture de Guy Gavriel Kay a su me transporter pleinement aux côtés de ses personnages et je n’oublierais pas leur histoire de sitôt!
quatre
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Je vous invite aussi à lire les chroniques de : Mes lectures de l’imaginaire, Hydromielle, Biblioblog et le Rond de sorcière chez Acr0.

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Une des scène m’a énormément marquée à la lecture mais je pense que c’est parce que l’ambiance dans laquelle je me trouvais s’y prêtait tout particulièrement. Pour ceux qui ont lu le livre, c’est la scène des nuits sur l’arbre de l’été. En fait, j’ai lu le livre en Octobre dernier, quand il y a eu les inondations près de chez moi. J’étais bloquée à la maison avec ma mère et nous n’avions plus d’eau ni d’électricité, cette l’histoire a duré bien 24 heures… Bref, dans ce genre de situation, quoi de mieux que lire! Bon l’éclairage chandelles fait un peu mal aux yeux mais on s’y accommode très bien au bout d’un moment et j’étais ravi d’être dans le noir à écouter l’orage qui grondait dehors tout en lisant un très bon livre. Et je pense que ceux qui ont lu ce passage savent à quel point il s’accorde bien avec l’ambiance d’une nuit sombre et orageuse…
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About eirilys

Habitante et propriétaire de la mystérieuse bibliothèque d'Hurtfew, je suis une amoureuse de fantasy.

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